Du 2 au 4 juin 2025, la ville de Morogoro, en Tanzanie, a accueilli un atelier national de concertation de trois jours visant à aligner la gouvernance foncière sur les ambitions climatiques du pays. L’événement, organisé par le Ministère des terres, du logement et du développement urbain de Tanzanie en partenariat avec le Bureau du Vice-Président, s’est concentré sur la révision de la deuxième Contribution déterminée au niveau national (CDN2.0) et sur les préparatifs de la future soumission de la CDN3.0.

L’atelier, soutenu par le programme « Renforcement des capacités de conseil pour la gouvernance foncière en Afrique » (SLGA) de la GIZ, a réuni des représentants du gouvernement, des experts académiques, des consultants locaux et des membres de la société civile. Leur objectif commun : évaluer les lacunes de la CDN2.0 et veiller à ce que les questions de gouvernance foncière soient pleinement intégrées dans le nouveau cadre climatique.

En examinant les liens entre l’utilisation des terres, la sécurité foncière et l’adaptation au changement climatique, les parties prenantes ont élaboré des objectifs, des indicateurs et des plans d’action pour orienter la CDN3.0. Ce processus reflète la reconnaissance croissante, par la Tanzanie, de la gouvernance foncière comme levier essentiel pour renforcer la résilience climatique et respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris et des Conventions de Rio.

Le soutien du programme SLGA, notamment à travers l’implication de consultants nationaux et régionaux, illustre le partenariat continu de l’Allemagne avec les pays africains pour promouvoir des politiques foncières sensibles au climat. Les résultats de cet atelier alimenteront également les dialogues régionaux et mondiaux, notamment la Conférence foncière de la Banque mondiale de 2025.

Du 3 au 4 juin 2025, Banjul a accueilli un dialogue multipartite consacré à une question cruciale en Gambie : les perspectives d’emploi pour les diplômés dans le secteur de la gouvernance foncière. Organisé par le programme GIZ–SLGA en collaboration avec le nœud NELGA de l’Afrique de l’Ouest anglophone, le forum de deux jours a réuni des représentants du monde académique, du gouvernement, du secteur privé et de la société civile pour élaborer des solutions concrètes afin de combler le fossé entre l’enseignement supérieur et les exigences du marché du travail.

Lors de l’ouverture de l’événement, le Professeur Herbert Robinson, vice-chancelier de l’Université de Gambie, a souligné la contribution de l’institution au secteur depuis 2010. « Une terre sans capacités est inutile », a-t-il déclaré, en insistant sur l’importance de combiner les connaissances théoriques aux compétences pratiques pour relever les défis fonciers de l’Afrique.

Une récente étude sur le marché du travail, commandée par GIZ-SLGA, a été présentée et discutée. Cette étude a révélé un décalage entre la formation académique et les attentes des employeurs, suscitant des appels à une réforme des programmes, à un renforcement des liens institutionnels, et à un meilleur soutien à l’entrepreneuriat des jeunes.

Des séances de travail en groupes ont permis aux différentes parties prenantes de réfléchir à leurs rôles respectifs et de formuler des recommandations concrètes aux niveaux politique, institutionnel et individuel. Les participants ont également exploré les opportunités régionales et les bonnes pratiques, contribuant à l’élaboration d’une feuille de route pour améliorer l’employabilité des jeunes dans le secteur foncier.

Cette initiative représente une étape importante vers une meilleure adéquation entre l’éducation et les priorités de développement national en Gambie.

Du 13 au 15 mai 2025, Conakry (Guinée) a accueilli un atelier sous-régional majeur sur la durabilité du Réseau d’Excellence sur la Gouvernance Foncière en Afrique (NELGA) et le lancement de son Réseau des Alumni pour l’Afrique de l’Ouest Francophone. Organisé par le Secrétariat continental de NELGA, en collaboration avec le nœud Afrique de l’Ouest Francophone et le point focal national en Guinée, l’événement a réuni des professeurs d’université, des recteurs, des étudiants, des magistrats, des experts en réforme foncière ainsi que les points focaux de huit pays de la région.

Cette rencontre a permis de réfléchir à l’importance des réformes de la gouvernance foncière, au rôle clé du monde académique et à une vision commune pour l’avenir du NELGA. Le Professeur Mohamed Moustapha Diop, point focal de NELGA en Guinée, a souligné la nécessité d’un dialogue inclusif et d’un alignement sur les cadres politiques fonciers de l’Union africaine. Le Professeur Ibrahima Diallo, coordinateur de NELGA Afrique de l’Ouest, a mis en lumière les acquis du réseau en matière de formation, de recherche et d’appui aux politiques.

L’atelier a été ouvert par M. Aboubacar Camara, Secrétaire Général du Conseil National de la Transition (CNT) de Guinée, qui a réaffirmé l’engagement des autorités à soutenir la mission du NELGA. Il a insisté sur l’urgence de répondre aux défis liés à l’insécurité foncière, à la pression urbaine et aux accaparements de terres par des efforts de réforme coordonnés.

L’atelier s’est conclu sur un appel fort à renforcer le lien entre la recherche académique et les besoins en politiques publiques, à impliquer les acteurs publics et privés, et à intégrer les directions universitaires dans les processus décisionnels au niveau continental, pour garantir la durabilité et la pertinence du réseau dans la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest.