Catégorie : Research call
Nouvelle étude : L’accès des femmes à la propriété foncière et au développement agricole à Baïgom, dans l’ouest du Cameroun
Les femmes représentent près de 51% de la population camerounaise, et elles sont actives à plus de 70% dans les activités vivrières et maraîchères (INS, 2010). Comme celles d’ailleurs, les femmes rurales de Baigom se battent avec tous les moyens à leur disposition pour avoir accès à la terre et participer au développement agricole de ce village. Pour cela, elles ont besoin de terres et de capitaux pour mener à bien leurs actions afin de rentabiliser l’agriculture et assurer la sécurité alimentaire de leurs familles.
Cette contribution permet d’analyser le contexte socio-économique et culturel, qui est principalement défavorable à l’accès des femmes à la terre à Baigom. Les femmes actives dans les activités de production agricole sont limitées par l’indisponibilité des ressources foncières, qui constituent un facteur de production non moins négligeable. Cet état de quasi-exclusion de ces acteurs principaux de l’agriculture familiale est préjudiciable au développement de l’économie agricole.
Pour mener cette étude, la méthodologie adoptée a porté sur les sources primaires et secondaires et les observations de terrain. En ce qui concerne les sources primaires, des enquêtes socio-[1]économiques ont été réalisées auprès d’une population cible de femmes productrices du village de Baïgom. Les enquêtes socio-économiques ont touché 5% des femmes de plus de 15 ans ; au final, 150 questionnaires ont été collectés dans les cinq quartiers centraux du village (Nkoupetgom, Nkou gahri, Chaanké, Mbayé, Njissen). Les jeunes filles sont plutôt des ouvrières familiales dans l’agriculture paysanne.
Les données secondaires sont le fruit de l’analyse documentaire et de la consultation des archives. Ces archives sont présentes dans les services déconcentrés de l’Etat des institutions spécialisées qui produisent des statistiques officielles, comme l’Institut National de la Statistique (INS). La webographie n’a pas été, par ailleurs, une source d’acquisition de connaissances spécifiques en matière d’approche genre des questions foncières dans l’ensemble de l’Afrique tropicale. Les principaux résultats indiquent que l’accès des femmes à la propriété foncière est faible, puisqu’elles ne sont qu’environ 8% à détenir un titre foncier. De plus, la juxtaposition de droits modernes et coutumiers complique la marginalisation de l’accès des femmes à la terre, impactant négativement les activités de production agricole. Malgré ces obstacles, des solutions sont envisagées par l’ensemble des acteurs pour impliquer davantage les femmes dans la gestion du foncier rural.
Une nouvelle recherche explore la relation entre l’inégalité de la propriété foncière et le niveau d’éducation au Kenya
Nous avons le plaisir d’annoncer la publication d’un nouvel article de recherche de John Kamau Gathiaka, qui examine la relation entre l’inégalité de la propriété foncière et le niveau d’éducation au Kenya. L’étude, publiée dans la Tanzanian Economic Review, a utilisé les données de l’enquête intégrée sur le budget des ménages du Kenya et du recensement de la population et des logements du Kenya pour étudier l’influence du Gini de la propriété foncière sur le Gini du niveau d’éducation à travers les comtés et les déterminants du niveau d’éducation au Kenya.
Alors que des recherches antérieures ont documenté une relation inverse entre la propriété foncière inégale et le niveau d’éducation dans d’autres pays, les preuves générées dans cette étude ne soutiennent pas cette relation forte au Kenya. L’étude a révélé que le financement de l’éducation gratuite par le gouvernement, associé à des bourses d’études, réduisait l’impact de l’inégalité de la propriété foncière.
Pour réduire les inégalités en matière d’éducation dans les pays, le document de recherche suggère que le gouvernement investisse davantage dans l’éducation et adopte des politiques qui favorisent l’égalité des revenus des ménages, l’urbanisation et la participation à l’emploi public.
Nous vous encourageons à lire le document de recherche complet (DOI : 10.56279/ter.v12i2.119) et à en apprendre davantage sur les résultats et leurs implications.
Cliquez ici, pour lire le rapport sur notre site web.
Découvrir les défis de la gouvernance foncière dans 9 pays africains : Vue d’ensemble du pastoralisme et de l’agriculture à petite échelle par NELGA
NELGA a publié neuf profils de pays concernant le Soudan du Sud, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Tunisie, l’Egypte et la Mauritanie. Ces profils donnent des informations sur le pastoralisme et l’agriculture à petite échelle dans ces pays. Grâce à des recherches sur l’état actuel de la gouvernance foncière dans chacune de ces nations, les rapports individuels ont identifié les lacunes des politiques qui pourraient être modifiées pour mieux soutenir le pastoralisme et l’agriculture à petite échelle.
Les profils ont également souligné l’importance de la coopération régionale et internationale à travers l’Afrique pour améliorer les structures de gouvernance foncière adaptées aux besoins des communautés locales. Les profils comprennent une évaluation des recherches existantes sur les sujets, les effets du changement climatique, les politiques publiques en place pour soutenir le pastoralisme et l’agriculture à petite échelle, le rôle des femmes et des jeunes dans cet espace et la coopération régionale et internationale disponible pour soutenir les pays respectifs. Les profils individuels des pays font des recommandations pour améliorer la gouvernance foncière dans chaque pays.
NELGA espère que ces rapports aideront le gouvernement à améliorer la façon dont il gère les ressources tout en s’assurant que les droits sur les ressources sont conservés et que les normes internationales sont toujours respectées. NELGA continue de travailler avec ses partenaires africains pour améliorer la gestion des terres dans tous les pays concernés.